On a aimé : le documentaire sur Orelsan

Si tu veux faire des films, t'as juste besoin d'un truc qui filme

Cette phrase, elle nous touche beaucoup, car elle nous ramène à la base des choses, la simplicité, et à l'idée que toutes les barrières que l'on se met et toutes les excuses que l'on se trouve pour ne pas mener nos rêves ne sont que des petites voix dans notre tête.

Oui, Orelsan a raison, si tu veux faire des films t'as juste besoin d'un truc qui filme. Et nous on est parti de là. Fini les excuses, on va taper aux portes avec audace, on se donne les moyens, parce que personne ne viendra nous chercher, personne ne viendra nous sortir de notre petit studio aménagé dans ce bureau de 9m carré.

Le documentaire sur Orelsan filmé par son frère Clément nous a laissé bouche bée. Il nous a touché, bien profond, parce que ce film nous parle, et il remet en question pleins d'aspects de nos vies.

Le côté cinématographique est inspirant. Prendre une caméra et filmer tout et n'importe quoi de la vie banale d'un mec banal des années 2000, c'est déjà presque visionnaire. Parce que ce mec-là, qui enchaîne les échecs et les déceptions, devient l'un des rappeurs iconiques du rap français quelques années après. Et c'est là-dedans que le message est fort, inspirant et plein d'espoir, pour des gens qui viennent d'une petite ville comme lui, des gens qui pensent qu'ils n'ont rien de spécial à offrir mais qu'ils veulent réussir à leur manière.

On voit le quotidien d'un type qui est passionné par ce qu'il fait, qui ne lâche rien malgré les petits boulots et les ratés de ses premières entrées dans le monde de la musique. On s'identifie à lui.

Ce mec-là est adulé en 2021, on voit aussi que c'est un mec normal, un mec banal plein de talent, qui s'est rendu compte qu'il avait quelque chose à offrir au monde et qui s'est battu pour se démarquer. Il s'est toujours débrouillé, des clips fait maison aux premiers enregistrements de titres dans un placard à balais. Il est toujours resté lui-même, il a toujours assumé tout ce qu'il a dit, rappé, chanté, fait, et ça le rend encore plus inspirant. Encore plus humain.

Le documentaire (qui a l'époque n'était peut-être pas destiné à être diffusé) est filmé d'une façon si vraie, si naturelle, qu'on ne reproche pas à Clément Cotentin les mauvais cadrages. Ce n'est pas le côté "pro" que l'on recherche quand on commence le 1er épisode de cette série, mais plutôt la sincérité et la vérité derrière le succès d'Orelsan. Oui, c'est réussi, car c'est ce qu'on trouve.

Ce qui rend ce documentaire fou, c'est donc cet aspect fait-maison à l’effet visionnaire, mais aussi la persistance, autant celle de Clément Cotentin que d'Orelsan. Orelsan dans sa musique, et Clément dans son obstination à filmer son frère lors de tous les moments de sa vie, car il sait au plus profond de lui que Aurélien va devenir quelqu'un.

Le titre de chaque épisode, tiré de la musique d'Orelsan, est comme une bonne dose de rappel, plus stimulant que moralisant. En plus des interviews d'Orelsan, Gringe, Skread, Ablaye, et ses parents, en ne citant que les plus proches, on apprécie la voix off de Clément sur les images d'archives qui met les choses dans leur contexte et qui, connaissant bien son frère, nous permet presque de saisir les pensées et les émotions d'Orelsan à travers l'histoire.

On découvre l'authenticité du rappeur, son humilité et sa résilience mentale et émotionnelle.

On est vraiment touché, car je pense que c'est de ça dont nous avons besoin aujourd'hui ; quelqu'un d'influent qui nous montre qu'il a aussi des failles. Quelqu'un qui a réussi qui nous montre pour de vrai qu'il y a aussi des moments difficiles dans la montée. On a besoin de cette honnêteté à travers l'écran pour se sentir plus humain, se sentir "normal", se sentir compris.

Orelsan et Clément nous l'ont donné.

Chaque épisode est une claque. Le documentaire est dingue.

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